samedi 12 décembre 2015

Testé et Approuvé... Gadgets et Idées Cadeaux Noël 2015 - Camboui, Erzebeth et Cicitt.

Testé pour vous : gadgets et idées cadeaux
Par Camboui, Erzebeth et Cicitt

Bientôt Noël et vous êtes à cours d’idées de cadeaux «poney»? Vos cherchez à offrir ou à vous faire offrir the gadget indispensable (ou pas)?

Les forumeuses d’1cheval.com ont testé pour vous une série de petits objets destinés à faciliter ou enjoliver le quotidien. Pansage, nattage, ou pratique, vous avez peut-être envisagé de les acheter en vous demandant si c’était vraiment utile, nos avis vous aideront peut-être.


« Magic Brush », testé par Erzebeth.

Grande fana des brosses de pansage devant l’éternel (une séquelle de ma période ado en centre équestre), j’étais intriguée depuis un moment devant «magic-brush». Quel pouvait-être l’intérêt de ce truc? J’ai fini par sauter le pas et en acheter une (ou, dans mon cas, sa copie d’une autre marque). Pour voir. Mais franchement, je n’y croyais pas trop.

Et bien je suis conquise! Je trouve ça génial et extrêmement pratique (surtout actuellement, en saison hivernale et avec les chevaux en mode « poney en croûte de boue » si vous voyez ce que je veux dire). 

En fait, il s’agit d’un intermédiaire entre l’étrille et le bouchon. Ca gratte plus que le bouchon, mais ça permet de frotter des endroits qu’on n’attaque pas à l’étrille. C’est donc génial pour nettoyer la tête et les jambes couvertes de boue séchée. C’est aussi top pour gratter la sueur séchée. C’est aussi pas mal pour dégrossir les crins pleins de terre. Bref, une bonne brosse couteau-suisse pour les chevaux au pré ! D’ailleurs, cette brosse me semble tellement polyvalente que, la prochaine fois que je pars sur une balade à la journée ou en rando, je pense que je la prendrais avec moi pour le décrassage de la pause déjeuner.

Le bémol, c’est la longévité. Vu la tronche de la mienne en 6 mois, ce n’est pas le genre de matos qu’on garde des années, et je ne suis pas une adepte du «jetable».


Elastiques à pions à Strass, testé par Camboui21.

Quand on vit au pays des licornes à paillettes, on aime tout ce qui brille et ce qui est bling bling… alors quand on veut sortir en concours on doit être  à la hauteur… d’où le proverbe « A défaut d’être bons soyons beaux ».

C’est pourquoi j’ai investi  dans des petits bijoux de crinière lorsque je fais des pions...
Les petits tortillons à strass et des élastiques à strass

Et le résultat c’est ça :  A noter que le rendu pour les tortillons est bien meilleur avec des pions cousus/pion boule.




Safe-Gum, testé par Cicitt.


Mais à quoi servent ces petits bidule??? C’est très simple, ce sont des élastiques de sécurité en caoutchouc qui peuvent s’utiliser sur les couvertures, licols, etc. Si votre cheval coince son postérieur dans une sangle sous ventrale, il casse. Ceci évite que la couverture soit abîmée et surtout que votre cheval se blesse. On peut également l’utiliser pour un cheval qui tire au renard (élastique entre l’anneau du licol et la longe). 

Personnellement, je les utilise depuis l’an dernier et en suis très satisfaite. Valino en a cassé deux cette année, sans doute en coinçant son postérieur dans la sous-ventrière après s’être roulé/couché. Moins convaincants avec les sangles devant la couverture, ils n’ont pas réussi à la sauver lorsque les attaches se sont coincées dans le filet à foin pour balle ronde.

On trouve ces Safe-Gum chez Kramer, au prix de 17,99€ le coffret de 6 élastiques et 6 T.


Equi-ping, testé par Cicitt.

A la place de la traditionnelle ficelle à ballot, une alternative est arrivée sur le marché il y a quelques années. Je m’en sers depuis 2 ans, à l’attache, dans/à côté du van. Je suis globalement satisfaite, mais je ne les recommanderai pas pour un cheval qui a l’habitude de tirer pour se détacher (la ficelle à ballot résiste mieux) et certains chevaux peuvent rapidement comprendre comment se détacher avec ce système. L’avantage est qu’on peut les déplacer facilement et qu’ils sont plus esthétiques que la ficelle. On les trouve dans beaucoup de selleries, au prix de 6,99€.

mercredi 4 novembre 2015

L'Expérience de... Voyager pieds nus, c'est possible! - juliedebert.

Voyager pieds nus, c'est possible



Comme tous ceux qui tentent l'aventure du cheval pieds nus, j'ai beaucoup entendu qu'au delà de courtes balades, voyager sans fers était impossible. Or l'été 2014, mon cheval Inal a achevé avec succès une traversée de l'Ouest de la France, 1200 km en 22 jours, soit un rythme de quasi 55km par jour en moyenne, avec beaucoup de bitume, pieds nus. Comment cela est-il possible ? Je n'ai pas de réponse générale qui satisferait tout le monde, ni de formule magique, je peux seulement partager mon expérience et ainsi donner quelques pistes de réflexion pour ceux qui s'intéressent à la question.

Tout d'abord un petit retour en arrière, à l'époque où j'ai acquis Inal, entier de deux ans. Un cheval de race Kabarde, avec d'excellents pieds, ronds, plutôt grands et durs. J'ai d'emblée décidé de tenter l'expérience de le laisser vivre et travailler pieds nus,  cela me paraissait plus naturel et cohérent avec mon état d'esprit. Tout d'abord je veux être claire: je n'ai rien contre les fers, je ne suis pas de ceux qui ne jurent que par les pieds nus et dénigrent tout intérêt aux fers. Je le dis haut et fort, si l'un de mes chevaux en a un jour vraiment besoin, je le ferrerai. Par contre, je trouve aberrant de ferrer sans réfléchir à la nécessité de le faire, sans comparer pour son cheval les avantages et inconvénients de cet acte qui n'est pas anodin, même s'il est devenu coutumier.

Inal n'a donc jamais été ferré. Pour les parages j'ai rapidement demandé au maréchal ferrant de me former très sommairement : savoir quoi contrôler, quoi regarder, et comment me positionner pour parer sans m'abîmer le dos. Mon cheval ayant des pieds au départ bons et sans problème majeur d'aplomb, c'était plutôt facile. J'ai complété cette formation par la lecture d'ouvrages de parage dit « naturel », dont le résumé est simple : le cheval marche sur TOUT son pied : paroi, sole, fourchette, contrairement à la vision classique du maréchal ferrant qui pense qu'il marche sur la paroi. Si le cheval marche sur tout son pied, il faut éviter de laisser pousser trop la paroi, pour que la sole soit bien au contact du sol. En gros, en parant, on met la paroi au niveau de la sole et on vérifie que le pied est équilibré. Rien de bien sorcier. Au pire si l'on n'a pas l'œil on utilise un double décimètre. Beaucoup de personnes hurlent lorsqu'on prétend pouvoir parer soi-même son cheval. Il y a toujours de bons penseurs pour rabâcher « à chacun son travail ». Que ceux qui le clament l'appliquent pour eux-même, moi je pense qu'un propriétaire, surtout s'il a des envies de voyage en autonomie, doit savoir faire lui même l'entretien de son cheval, soins des pieds et vétérinaires inclus.

Pied à mi-chemin
Pour moi la plus grande difficulté lorsqu'on décide de travailler avec un cheval pieds nus, c'est qu'il faut impérativement changer sa propre mentalité de cavalier: renoncer à pouvoir utiliser le cheval à n'importe quelle allure sur n'importe quel type de sol. Par exemple, on ne le fera pas galoper sur des chemins en pierre, mais au juste, avait-on réellement le droit de le faire avec des fers ? Est-ce qu'en ferrant son cheval, on n'a finalement pas pris l'habitude d'abuser de son insensibilité pédestre pour faire un peu n'importe quoi avec ? Le cheval pieds nus sait nous dire stop quand on va trop vite sur tel type de terrain. C'est finalement un bon garde fou puisqu'il est sensible du pied si l'on le pousse trop loin et donc dit stop avant d'abîmer le squelette.

Il faut aussi, quand on monte un cheval pieds nus, avoir la patience de laisser les pieds durcir progressivement pour pouvoir évoluer sur tous les terrains. La nature équipe le cheval en fonction de son environnement: de même qu'il fait plus de poils l'hiver dans les climats plus froids, il durcit plus son pied s'il est sollicité sans fers sur sol dur.

Enfin, il faut considérer tout l'environnement du cheval, certains types de vie (box notamment) ne permettent pas d'avoir un cheval pieds nus qui puisse évoluer sur du travail long et rapide sur tous terrains: l'idéal étant une parcelle avec un sol varié, dont des passages en pierre, ou, si le cheval est dans un champ bien tendre, de le sortir très régulièrement sur des sols variés et durs.

Pied à mi-chemin
La plupart des cavaliers n'ont pas la volonté d'offrir cet environnement au cheval, d'avoir la patience nécessaire à l'obtention d'un pied nu apte au travail demandé et de renoncer à trotter et galoper sur les mauvais sols. D'où les nombreux échecs du passage aux pieds nus qu'on peut entendre ou lire ça et là. Enfin, il existe aussi des chevaux dont les pieds sont naturellement fragilisés: à force de faire se  reproduire des chevaux aux mauvais pieds, on récolte parfois le pire.

A mon avis, tout cheval ayant des pieds sains, un cavalier motivé prêt à offrir à son cheval les conditions de la réussite, peut randonner pieds nus, voire voyager sur du long et rapide comme nous l'avons fait avec Inal.

Lors de notre voyage de 1200 km, j'avais au départ prévu d'utiliser des hipposandales pour une partie du trajet, car l'objectif de ce voyage était de montrer les capacités d'endurance des chevaux Kabardes, et non d'effectuer un exploit pieds nus. Malheureusement, les sandales ont blessé mon cheval aux glomes au bout de deux jours. J'ai donc décidé de lui faire poursuivre la route pieds nus. Les trois autres cavaliers qui voyageaient avec moi avaient ferré leurs chevaux. Heureusement, nous étions sur la même longueur d'onde, puisqu'ils cherchaient aussi toujours le meilleur sol pour leurs chevaux. En effet, le voyage use aussi bien les fers qu'il fatigue les membres, alors, cheval ferré ou pas, il faut impérativement rechercher les bons sols. Nous avons donc aussi souvent que possible évolué sur les bordures herbeuses des routes, sur les chemins (rares finalement en voyage), mais il y avait également une part importante de bitume. Le pire pour le cheval pieds nus, ce sont les sols en-cailloutés. Le bitume lisse ne lui pose pas vraiment de problème, si l'on reste au pas bien sur.

Le plus important reste toujours d'être très à l'écoute du cheval. Il sait dire lui même s'il a mal aux pieds (comme pour le reste d'ailleurs), il apprend très vite à modérer lui même son allure selon le sol, et il faut lui faire confiance.

Il faut ensuite accorder un soin tout particulier aux pieds lors des étapes, voire même à la pause du midi. Là où pour le cheval ferré on se contente souvent de vérifier la tenue des fers, pour le cheval pieds nus il faut minutieusement inspecter le pied, à la recherche d'usure plus prononcée d'un côté que de l'autre,  à rétablir à la râpe, et à la recherche de petits cailloux pouvant se coincer dans la ligne blanche, et s'immiscer dedans un peu plus à chaque pas, formant un trou qui pourra poser problème par la suite. Il faut vérifier que ni la sole ni la fourchette ne souffrent quand on tapote dessus avec un cure pied. On vérifie aussi bien sur toute chaleur suspecte et l'absence de boiterie.

Le pied nu bien paré, par contre, présente rarement des pourritures de fourchette. Celle-ci, surtout quand le cheval avale les kilomètres chaque jour, est saine et ne demande aucun entretien.

On me demande souvent comment c'est possible d'avoir avalé ces kilomètres, étant donné la rapidité d'usure des fers dans ce type de trajet. Effectivement, les chevaux ferrés qui nous ont accompagnés ont usé deux jeux de fers, tellement fins au bout de quelques jours que certains se sont fendus. Eh bien la réponse est simple : les pieds nus ne s'usent pas du tout comme les fers des chevaux ferrés. Et heureusement ! Mais c'est tout à fait logique, il y a beaucoup moins d'amorti à chaque pas avec un fer métallique qu'avec un pied souple et mobile. Comme pour nous, les semelles de nos chaussures s'usent, alors que les hommes marchant pieds nus ne perdent pas le dessous de leurs pieds, au contraire, ils fabriquent de la corne pour être plus efficaces. On croit souvent que le cheval use ses pieds, mais ce qu'il use, c'est la paroi rigide, lorsque celle-ci est trop longue. Si sa paroi est au niveau de la sole et la sole bien préparée à l'effort, il n'y a pas de raison pour que le pied soit entamé... croire que le pied s'entamera comme le fait le fer est un raccourci mental un peu précipité.

L'expérience de ce voyage pieds nus est une expérience isolée qui n'est pas une preuve pour l'ensemble des chevaux: au mieux on peut en déduire que voyager pieds nus sur du long et rapide est possible pour certains chevaux dans certaines conditions.

Mais c'est déjà pas mal. Car en matière de voyage à cheval, nous sommes sans cesse dans l'obligation de faire des choix, d'où découle une forte responsabilité vis à vis du bien être de celui qui nous porte. Cela suppose toujours une très forte remise en question. Je pense que le pire ennemi du cheval, c'est l'effet de croyances non réfléchies et appliquées bêtement. En matière de pieds, croire que le fer est la panacée est aussi stupide que croire que le pied nu est la panacée. Chaque couple cheval cavalier, en fonction de ses objectifs, en fonction de son mode de vie, est unique et exige des choix cohérents. Il vaut mieux se tromper et rectifier le tir plutôt que de suivre un protocole lu ou appris quelque part et ne pas en démordre, malgré les signes clairs qu'envoie le cheval. Je crois que tout cavalier capable de cette remise en question pourra effectuer ce que l'avis général qualifie d'impossible.

 Juliedebert

vendredi 9 octobre 2015

Pour les Nuls... Saddle Fitting: l'Impact de la Selle sur le Cavalier - Ice Queen.

L’impact de la selle sur le cavalier


Abordons le sujet épineux du cavalier et de l’optimisation de l’équilibre de celui-ci dans la selle.


La première variable: la taille du siège.

Choix simple me direz vous en réalité, pas si simple! On définit une taille de siège en fonction de la longueur de fémur combiné à l’auguste postérieur du cavalier. Pas si facile aussi car en fonction du creux du siège la taille peut varier, plus le siège est profond moins il n’y aura de place dedans, donc parfois il est utile de prévoir demi pouce de plus pour une selle de dressage par exemple. C’est  aussi le moment où mesdames (et messieurs) il va falloir être honnête et ne pas tricher sur ses kilos superflus (ou pas!). Faites le test: vous devez mettre un plat de main entre vos fesses et le troussequin si c’est moins, c’est trop petit et si c’est plus, c’est trop grand.

Outre le fait d’impacter sur le confort du cavalier (oui être assis sur le troussequin c’est pas agréable et être assis trop près de l’enfourchure, je vous fais pas un dessin c’est dangereux pour les parties intimes!) cela impact DIRECTEMENT le confort du cheval.

En effet surtout dans le cas d’une selle trop petite pour le cavalier le poids appuie sur un endroit de l’arçon qui n’est pas sensé porter de poids et donc du coup juste en dessous on a les lombaires du cheval qui porte un poids excessif. Résultat des courses, non seulement le cavalier va avoir une position catastrophique mais en plus de ça, on va réellement faire mal au dos du cheval à terme.

Donc soyons tous honnêtes et ne nous vexons pas si d’aventure le siège est trop petit pour vous! Pensez d’abord à votre loulou! Et aussi attention si vous faites monter d’autres personnes sur votre selle et qu’elle n’est pas du même gabarit, une fois suffit à faire mal. Donc lors de l’achat prévoyez plus grand si votre coach monte et est plus grand que vous par exemple.


Deuxième variable: forme du siège.

On entend souvent dire, « moi je n’aime que les sièges creux ou les sièges plat », mes amis ça va dépendre de plusieurs choses, déjà de votre discipline!

Forcément on aura des sièges plus creux en dressage et plus plats en CSO et vraiment très plat en Cross pour ne citer que ces exemples précis! Egalement votre façon de monter, plus vous voulez raccourcir vos étriers et plus vous allez vous reculer dans votre selle donc soit il faudra prévoir un siège plus plat soit une taille supplémentaire.

Et enfin ça c’est la théorie mais il faut penser que le siège en réalité, c’est l’arçon et l’arçon en premier lieu il doit être adapté au cheval. Donc si on a un cheval avec un très grand garrot la courbure du dos sera très prononcé et donc on ne pourra jamais mettre un arçon plat (et donc un siège plat) sur ce cheval. Vous me suivez toujours?

Idem prenons un cheval type Cob soit petit tonneau avec un dos plat et droit, si on veut un siège creux l’arçon ne correspondra pas au cheval et donc on va avoir des problèmes d’adaptation derrière.

Aussi dans la forme du siège il y aussi l’enfourchure plus ou moins large, qui explique la sensation d’être parfois un peu écartelé sur son cheval. Comme pour le parallèle précédent si votre cheval est large l’enfourchure sera large idem pour un cheval étroit. 

C’est souvent le problème des petites cavalières sur les « tonneaux », on arrive pas à avoir une position hyper académique et parfois on a la sensation de se séparer en deux… Du coup, on se retrouve à ne pas avoir le choix au risque encore de compromettre le côté cheval en lui comprimant les cotés des vertèbres.


Troisième variable: la longueur des quartiers.

Cette longueur est dans les selles « prêt à porter » en proportion de la taille de siège, donc si vous avez la chance d’avoir un gabarit proportionné, bingo! Pas besoin d’aller vers du sur mesure (en tous les cas pas pour le cavalier eheh). 

C’est un peu comme les habits, si vous faites un 42 pour 1m50, ça risque vite d’être compliqué en terme de proportion et donc vous irez vous habiller dans des boutiques spécialisées, idem si vous faites 1m80 pour 55kgs.

Loin de moi l’idée de vexer quelqu’un mais on doit le prendre en compte! 

Le problème des quartiers trop longs, c’est que le cavalier ne sera pas au contact dans son bas de jambe et va perdre en efficacité et en sensation. Dans le sens inverse, quand le cavalier sort littéralement des quartiers de la selle, ça peut déjà lui faire mal, se prendre dans le haut de la botte ou alors il va se reculer pour avoir plus de place et donc s’asseoir sur le troussequin (on a vu plus haut les conséquences).

Quatrième variable: les taquets.

Des gros, des petits, devant, derrière bref y’en a pour tous les goûts et toutes les équitations!

Là encore ça va dépendre de la discipline et de la façon de monter du cavalier, plus on veut que la selle fasse du boulot pour nous plus on va mettre de gros taquets. 

Si on saute en général on aime bien avoir des taquets pour assurer de la fixité d’où le petit taquet qui va venir arrêter la jambe lors du saut mais qui est inutile sur le plat voir peut restreindre l’action de la jambe. 

En dressage, on va avoir des taquets longs et la mode est au taquet proéminent pour garder la verticalité du cavalier, là encore c’est une question d’équitation et de goûts attention cependant aux « carcans » qui peuvent devenir très contraignant physiquement!

Ce qui est de plus en plus utilisé c’est les taquets avec velcros, très avantageux pour les faire évoluer avec la technique du cavalier ou si plusieurs cavaliers utilisent la même selle. Seul inconvénient si ils se décrochent en balade….

Ce qui est bien c’est d’essayer avec et sans, parfois les « grands fémurs » se sentent bien plus à l’aise sans car on gagne de la place vers l’avant et on permet à la jambe d’aller plus loin sans contrainte. Attention aussi à toujours être assis au bon endroit et pas trop en arrière. ;)

Voilà pour le petit florilège des points à vérifier (et c’est non exhaustif) pour être bien dans sa selle et bien dans son équitation!



A venir un nouvel article sur le thème de votre choix: mettez un commentaire si vous souhaitez voir un sujet abordé sur le saddle fitting, je me ferai un plaisir de faire un topo dessus!!!


Ice Queen

samedi 5 septembre 2015

Pour les Nuls... Histoire d'une Dissertation, I - Sa_Black_Rah.

26 mars 2014 : 

Nous sommes déjà fin Mars. En Grande-Bretagne, chaque étudiant en sciences doit rendre (ou devrai-je dire pondre?) sa dissertation sous peu. Les étudiants de bachelor (équivalent niveau licence) doivent en général rendre leur projet vers Avril. En master, nous avons une année de cours à plein temps, et notre dissertation doit être rendue fin Septembre de l’année suivante (les précédentes sessions avaient bien plus de temps… Mais pour des raisons x et y, on nous laisse de moins en moins de temps !). Je suis chanceuse : je suis à mi-temps. Ce qui veut dire que j’ai jusqu’à deux ans pour rendre mon projet (et les cours sont étalonnés sur deux années au lieu d’une). Il n’empêche, c’est du travail!

Alors, qu’est ce qu’une dissertation? L’idée, c’est de nous mettre dans la peau d’un chercheur. Selon nos intérêts (ou le projet qu’on se voit imposer, ce qui est le cas des étudiants qui ont l’ATM et dont les frais de scolarité sont financés par une entreprise privée), on peut faire un peu de tout : parasitologie, génétique, nutrition, reproduction, etc.

Quant à moi, je cherche à me spécialiser en biomécanique et comportements équins. Autant dire, que dans ma fac, je n’ai pas choisi ce qu’il y a de plus facile!

Cela fait plus d’un an que je réfléchis à mon projet. J’ai déjà lu énormément sur le sujet (probablement une bonne soixantaine de publications faites sur le sujet). Et puis un jour, j’ai eu une révélation: le débat du rollkür agite la scène internationale depuis des années. L’idée de mesurer la tension des rênes et de chercher un « gold standard » a été mentionnée par plusieurs chercheurs. Donc oui, il y a des publications sur le sujet. Mais rien n’a encore été fait à une plus grande échelle (plus de 15 chevaux). J’ai donc muri mon idée plusieurs semaines avant de m’en aller voir ma tutrice et de lui soumettre mon projet.

Rendez-vous a donc été pris: je lui expose mon idée. Sa réponse « cela m’a l’air très bien, mais il faut maintenant que tu ailles en parler à D. qui est davantage spécialisée là-dedans ». Je prends donc rendez-vous avec cette prof’. Après des heures et des heures de préparation, je vais donc la voir. Dans ce genre de situations, mieux vaut être préparée. Pas la place pour des doutes ou des approximations. Il faut y aller franco « voilà mon idée, ceci est mon hypothèse, cela est ce que je veux prouver, et voilà comment on s’y prend pour y arriver ». Allélujah! Mon projet a l’air de lui plaire, et voilà donc mon petit papier signé, qui sera ensuite transféré au professeur en charge des dissertations de master.

Ceci est donc mon journal de bord, pour vous faire part de mes avancées dans mon projet. Pour simplifier, mon idée est la suivante: je vais utiliser une caméra ainsi qu’un tensiomètre afin de mesurer les données suivantes : tension des rênes, impulsion, position de la tête par rapport à la verticale, et peut-être la répartition du poids (il faut encore que je creuse ce dernier point). Chaque cheval devra passer 8 fois devant la caméra au trot après une détente: quatre fois sur des rênes longues (deux fois à chaque rêne), et quatre fois en ayant le cavalier prenant le contact. Le cavalier devra après chaque passage répondre à un petit questionnaire avec des questions type: comment était la position du chanfrein par rapport à la verticale, quel tension aviez-vous avec la bouche du cheval (non-existante, légère, moyenne, lourde, très lourde), etc. Répéter cela sur 40 à 50 chevaux (visons grand!).

Maintenant, où j’en suis où jour d’aujourd’hui: j’ai écrit ma partie « material and methods » (grosso modo, le protocole), qui est déjà partie pour une première série de corrections. Inutile de dire que c’est revenu surligner de partout et que j’ai une liste longue comme un bras de choses à changer! Ensuite, parlons finances: la fac ne me finance pas (et oui, c’est la crise). Autrement dit : démerde a ou pour te payer les équipements nécessaires ! Entre la caméra (un appareil photo qui filme à 60 images par seconde en HD), j’en ai eu pour un peu moins de 300€, le tensiomètre quant à lui, commandé aux Pays-Bas m’a coûté 700€. J’avais regardé pour faire mon propre tensiomètre, mais après avoir regardé le prix des « load cells », j’en suis venue rapidement à la conclusion qu’il serait plus intéressant d’acheter le Rein Tension Device Pro chez Centaur (qui est prêt à l’emploi, et a été développé pour être utilisé par des cavaliers et chercheurs). Tout cela a donc été commandé lundi. L’appareil photo et le tripod devraient arriver dans les prochains jours. Le tensiomètre devrait être là d’ici une quinzaine de jours. D’ici mi-avril, je devrai être capable de réaliser mon étude pilote pour me familiariser avec les équipements.
Aujourd’hui, je me suis donc contentée de faire des corrections supplémentaires à mon protocole.

Prochaine étape : écrire mon introduction… Ô joy!

Une idée des distances...
31 Mars 2014 : 

J’avance à petit pas… J’ai finalement reçu l’appareil photo (qui filme à 100 images par seconde). Je suis donc passé aux écuries hier pour faire mes calculs de distances. En gros, il faut que je sache à combien de mètres je dois placer l’appareil afin de pouvoir filmer une distance de 7 mètres. Après avoir bidouillé avec le tripod pendant 5 minutes, il semblerait qu’il me faille une distance de 4,3 mètres!

Mon copain s’est également amusé à jouer avec l’ordinateur et a installé un logiciel qui pourra augmenter le nombre d’images par seconde (car oui, j’aurai pu acheter un appareil plus puissant en la matière, mais le budget n’est pas du tout le même, et n’ayant pas l’intention de vendre mon deuxième rein, le Panasonic devra faire).

Je continue mes lectures. J’en suis déjà à 63 études… Inutile de dire que je redoute l’écriture de la literature review où il va falloir organiser tout ça! Surtout qu’il m’en reste encore quelque uns à ajouter à cette longue liste! Saviez-vous qu’il y moins d’accidents avec les chevaux qu’il n’y en a avec les vaches et les chiens?